• Le lac Atitlán

    Du 13/04/15 au 20/04/15

     

    Nous sommes à présent en route vers le Guatemala mais comme les Mexicains demandent un dépôt d’environ $200 pour la voiture (pour s’assurer que l’idée de la vendre ne nous traverserait pas l’esprit) nous devons trouver un banjercito (douane) avant de partir pour leur rendre notre permis d’import provisoire. La ville où nous pensions traverser n’offre pas ce service, nous voici donc en route pour la ville frontière de Talisman où nous allons pouvoir annuler ce papier.

    Les passages de douanes ne sont pas vraiment une partie de plaisir et celui-ci n’échappe pas à la règle…

     

    Dès que nous approchons de la sortie nous sommes assaillis par une horde de Guatémaltèques embusqués qui veulent nous aider dans les démarches, les "helpers". Ils t'expliquent que les démarches sont très (trop) compliquées pour un étranger, que les douaniers sont corrompus et vont essayer de nous soutirer de l'argent... Nous nous avons fait nos devoirs, on sait à quoi s'attendre et où s'adresser pour nos papiers : nous refusons donc leur aide. On est quand même capable de se débrouiller tout seul. Nous laissons la voiture sur le parking le temps d’annuler notre permis. Un douanier nous raccompagne ensuite afin de faire des photos de la voiture et du numéro VIN pour être sûr que c’est la bonne.

    Sur le parking nous sommes ensuite accostés par des « changeurs ». Ils proposent de nous échanger Pesos ou Dollars contre Quetzales, la monnaie du Guatemala. Ils prétendent qu’une fois de l’autre côté nous ne pourrons rien payer en dollars (en Pesos ça semble normal, malheureusement pour lui nous avons mis tout ce qu’il nous restait en diesel pour la voiture). Nous avons tout de même encore quelques dollars et nous en échangeons juste de quoi payer les formalités (permis d’import de la voiture notamment). Le taux de change est affreux, on ne va pas non plus lui échanger une fortune.

     

    Nous quittons donc le Mexique avec l’équivalent de $50 en Quetzales et passons la frontière. Là, premier « raquet » : 10Q pour passer le pont (on ne l’a jamais vu) puis on se fait de nouveau accoster par une horde de Guatémaltèques. Ils sont tellement nombreux et oppressent qu’on fini par en choisir un, histoire d’avoir la paix. Il nous guide d’un guichet à l’autre, nous aide à remplir les papiers et nous dégotte des photocopieuses. Par ce qu’ils sont malins aux douanes : tu as beau préparer toutes les copies que tu veux (passeports, permis, carte grise…), eux ils veulent la copie de ton passeport avec le tampon qu’ils viennent de mettre dedans… Après un bon moment à débattre ensuite avec « José » sur le montant de son pourboire, nous sommes prêts à reprendre la route. C’est là que Yassik, un russe en sac à dos entre en jeu. Lui aussi n’en peut plus de cet endroit et ne demande qu’à quitter la ville frontière. Nous le prenons donc avec nous et le déposons 2h plus tard à Quetzaltenango.

    En ce qui nous concerne nous continuons la route jusqu’à San Pedro la Laguna, au bord du lac Atitlán.

     

    Sur la route pour le lac      San Pedro au fond à gauche

     

    C’est dans ce petit village que nous allons prendre des cours d’espagnol. Nous avons choisi l’école Corazon Maya qui offre la possibilité de vivre dans une famille mais aussi des logements sur place et même une place de parking, c’est parfait. Marta nous accueille et nous fait visiter les lieux, c’est charmant, on devrait se plaire ici. Nous choisissons de passer la semaine dans une petite maison que nous louons $50.

     

    Notre petite maison, nous avons habité le deuxième étage      Notre chambre      Et notre balcon

     

    Le jardin salle de classe, chaque petite cabane accueille un élève et son prof      Et au fond du jardin, le lac Atitlán (bon j'admet qu'on ne le voit pas super bien)      Letty la prof de Laurent à gauche et Vilma à droite

     

    Nous choisissons de faire 20h de cours en une semaine mais comme nous sommes déjà lundi après-midi et que nous n’avons pas trop envie d’avoir cours samedi (une sortie est prévue) nous signons pour 5h/jour sur 4 jours. Tous les matins donc, de 8h à 13h, nous sommes face à face avec une prof, chacun dans une petite cabane. Au programme pour moi : les basiques (fruits et légumes, saisons puis ensuite le présent avec ses listes de verbes irréguliers). Pour Laurent qui a étudié l’espagnol à l’école, c’est plus libre, il passe 5h à bavarder avec Letty. La pipelette qui sommeille en lui est ravie !

     

    Les après midi nous ne faisons rien d’extra ordinaire : sortie au marché, visite de la ville… et jeudi soir nous préparons et mangeons tous ensemble (propriétaire de l’école, professeurs et élèves) un plat réservé aux jours de fête ici : les tamales. Il en existe 3 sortes au Guatemala : au maïs, les plus commun, qu’on retrouve aussi au Mexique ; au riz et à la pomme de terre. Ce sont ces derniers que nous allons préparer.

     

    Chicken bus guatémaltèque      L'église de San Pedro      Gringolandia, le quartier de la ville où l'ont trouve le plus de touristes

     

    Après avoir épluché et écrasé les pommes de terre, on y ajoute une sauce tomate. On dépose cette préparation dans une feuille avec un morceau de poulet, un morceau de poivron, un piment, un raisin et un pruneau. On emballe le tout dans des feuilles, on fait cuire à la vapeur et on peut déguster ! 

     

    Préparation des tamales      Préparation des tamales - Laurent concentré sur le nettoyage des feuilles      Préparation des tamales

     

    Les tamales avant la cuisson      Marta qui met tout ça dans la casserole      Et en attendant que ça cuise Laurent se fait un nouveau copain

     

    Le samedi nous faisons une sortie kayak « à la fraiche » (réveil à 5h) avec le mari de Marta, Antonio et l’une de leurs filles, Maria, et son mari. Alors qu’il a fait beau toute la semaine (juste 5 à 10 minutes de pluie le soir) nous ne verrons jamais le soleil se lever sur le lac pour cause de couverture nuageuse trop épaisse et nous prenons la pluie… Nous ramons pendant près de 2h dans ces conditions pour atteindre Santiago, un village un peu plus au sud.

     

    La sortie s’avère tout de même très enrichissante. Nous avons pu notamment apprécier la dualité du Guatemala, ici les croyances mayas n’ont pas été entièrement balayées par le christianisme. Pour preuve, juste après être allés visiter l’église de la ville, nous voici dans une arrière cours d'une maison, dans une pièce qui sent l’encens et la cigarette devant une statue, clope au bec, vêtue de foulards avec quelques billets glissés dessous. Devant elle, plusieurs bougies en train de se consumer sur le sol et un homme à genoux qui balance son diffuseur d’encens tout en débitant un flot continu de ce qui semble être des prières en langue maya (du moins, celle que l’on parle par ici, il y a en 27 officielles dans tout le pays). A sa droite un papi qui pionce, à sa gauche un homme qui retire la cendre de la cigarette de temps en temps et qui verse aussi de l’alcool dans la bouche de la statue de bois. Au fond de la pièce un cercueil façon Blanche Neige emballé dans une guirlande lumineuse violette. Par-ci par-là des bouteilles vides et au plafond ce qui semble être des mangues au bord de la pourriture. Tour ça semble irréel. Plusieurs personnes sont aussi là, sur des chaises ou des bancs, assistant à la cérémonie. Nous sommes en fait devant Maximón (prononcer Machimone) aussi appelé San Simón. Il change d’endroit tous les ans et est vénéré comme un dieu. On s’adresse à lui pour demander ou remercier, comme certain le fond devant le Christ crucifié dans l’église que nous venons de visiter.

     

    C’est bientôt au tour de nos guides du jour. A genoux devant Maximón, ils prient avant d’embrasser le sol. Ce jour là ils ont apporté une bouteille de l’alcool local et ont donné un billet à l’entrée. Nous ne nous sentons pas trop à notre place dans cette pièce où l’encens commence à dangereusement me piquer le nez mais l’expérience était à vivre.

     

     

    Le "port" de Santiago      Marché de Santiago      Marché de Santiago

     

    Le lendemain nous avons prévu une excursion à Chichicastenango, célèbre pour son marché. Nous prenons un minibus pour nous y emmener, la route n’est pas géniale, nous l’avons faite pour descendre à San Pedro et si on peut éviter de la conduire nous même c’est mieux. Après 2h chaotiques nous sommes rendus à « Chichi ». Nous avons pour objectif d’acheter un tissu ou deux mais la qualité nous déçoit assez, nous sommes devenus exigents je crois ! Ce qui nous déçoit surtout ce sont les finitions, pour ainsi dire inexistantes mais nous repartons tout de même avec ce que nous avons l’intention d’utiliser comme nappe pour notre table de camping. A la base c’est plutôt fait pour enrouler les tortillas mais nous ne sommes pas fans des tortillas de mais (qui sont la base de l'alimentation ici). Nous préférons celles de blé, comme il était possible de trouver au Mexique. Exigeants je vous dis !

     

    Ce qui nous embête aussi un peu c’est qu’il est impossible de discuter avec le vendeur sur la façon où le temps qu’il a fallu pour fabriquer telle ou telle chose. Ils veulent juste vendre, en prenant le plus d’argent possible à ces blancs qui sont tous pleins aux as pour eux. On n’ose même plus dire bonjour. Les « Que te gusta amigo, buen precio » (« Qu’est ce qui te plait mon ami, bon prix ») fusent ! On apprend à ignorer ces femmes qui arpentent les rues, les bras et la tête chargés de tissu. Leur petite taille facilite les choses, on les dépasse tous d’une bonne tête mais la situation nous met mal à l’aise, on n’a pas été élevé scomme ça !

     

     

    Marché de Chichicastenango     Marché de Chichicastenango      Marché de Chichicastenango

     

    Marché de Chichicastenango      Ici aussi on trouve des fnac!      Marché de Chichicastenango, ici les fruits et légumes

     

    Notre semaine sur les bords du lac Atitlán, l’un des plus beaux du monde parait-il touche à sa fin. Nous avons passé une bonne semaine dans cette région même si le lac et les volcans qui l’entourent ne nous sont jamais apparus aussi beaux que sur les cartes postales.

     

    Le volcan San Pedro

     


  • Commentaires

    1
    mamie cricri
    Lundi 4 Mai 2015 à 13:01

    ne vous laissez pas embarquer par tous cette population bizarre !!!!!   "RESTEZ GROUPES "

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :