• 4 mois en Amérique Centrale : le bilan

     

    Au total nous avons passé 111 jours au Mexique et en Amérique Centrale (Guatemala, Honduras, Nicaragua, Costa Rica et Panama), parcourant 5 400km voici un petit bilan de notre expérience.

     

    • Les routes

     

    A notre arrivée au Mexique, nous retrouvons nos bons vieux kilomètres et l'essence est vendue au litre, c'est bon pour les repères même s'il faut bien l'avouer, en 6 mois on a eu le temps de s'habituer à la mode américaine (sauf les fahrenheit, ça c'est franchement une drôle d'invention!) Seulement ça ne dure pas longtemps, il y en a toujours pour se faire remarquer et vendre l'essence au galon!

     

    Au Mexique, nous avons découvert une nouvelle règle, celle du "roule sur la bande d'arrêt d'urgence si t'es pas capable d'aller assez vite." Avec cette "règle", une simple route avec une voie dans chaque sens se transforme vite en 2x2 voies et attention si vous ne la respectez pas les coups de klaxon pleuvent!

     

    Autre particularité mexicaine, les topes. Ces dos d'âne faits de bric, de broc et de n'importe quoi (béton, corde, pneu coupé en deux...) se trouvent partout et sans règle particulière : à l'entrée des villes, devant les écoles, à la sortie des villes (là encore on peut comprendre) mais aussi devant un vendeur de mangues ou tout autre chose. Leur but est bien entendu de nous faire ralentir, et ça marche! Ils sont tellement nombreux et si peu indiqués que la vitesse dépasse rarement les 30 km/h. Et prenez garde, si jamais vous avez le malheur de surveiller du coin de l'œil un chien qui semble vouloir traverser (ou une poule, ou un gamin) ou de jeter un coup d'œil dans un rétro c'est la collision assurée! Leur présence dégrade passablement la qualité de la conduite et habituez-vous y, ils ne disparaissent pas en passant les frontières, ils changent juste de nom.

    Soyez rassurés vous pouvez faire le choix d'éviter les topes en prenant l'autoroute. Mais attention le fait de payer (et assez cher qui plus est) ne vous garantit pas une route vierge de vaches ou autre vendeurs de fraises sur le bas côté qui vous fait de grands signes pour vous vendre ses fruits.

     

    A partir du Mexique il va aussi falloir vous habituez aux barrages militaires, les checkpoints. Spécialement présents en Basse Californie (pour rassurer les touristes américains), le processus est toujours le même : on vous arrête, vous demande d'où vous venez (le jour même) et où vous allez. Rien de bien méchant et pas de quoi vous inquiéter.

     

    Dans l'ensemble l'état des routes se dégrade passablement en Amérique Centrale. Les trous et les routes non pavées sont assez présents. Autre chose à laquelle il va falloir vous habituez : les coups de klaxon. En Amérique latine, ils servent à absolument tout : signaler un dépassement, sa présence lorsque quelqu'un sort d'une place de parking, dire merci... Bref, ça klaxonne partout et tout le temps, ça devient vite usant.

     

    • La nourriture

    Coût moyen/jour : $11 

     

    Aaah l'Amérique centrale... Au Mexique c'est le pied, la nourriture est bonne et variée. Ici les burritos et autre tlayudas sont rois et on apprécie s'arrêter sur le bord de route pour déguster tout ça. On commande une "orden", c'est à dire une assiette complète avec fèves (parfois en purée) et tortillas. En ce qui nous concerne nous sommes tombés amoureux des tortillas de harina, elles sont faîtes à la farine de blé et non au maïs. Elles sont tellement bonnes que nous les mangions sans rien, comme on mangerait des petits gâteaux.

    A la sortie du Mexique, tout se gâte. C'est parti pour le fameux arroz, frijoles y pollo (o carne) (riz, fèves et poulet (ou viande) il faudra d'ailleurs qu'on m'explique, j'ai toujours cru que le poulet c'était de la viande). On vous sert ça à tous les repas, tous les jours de la semaine, toute l'année. De quoi se lasser vite fait!

    Non c'est pas vrai, au Costa Rica par exemple, on vous sert du galopinto au petit dèj (riz et fève mélangés), ça change tout (ou pas)!

     

    • Les nuits

     Coût moyen/nuit : 6,80$

     

    Avec notre entrée au Mexique, nous avons fait le choix de privilégier les "vrais" campings, c'est à dire ceux où on paye pour dormir mais où la sécurité ne fait pas défaut. Nous avons toutefois passé quelques nuits dans des stations service (Pemex) qui sont toujours gardées par un homme armé. Il suffit juste de lui poser la question (et parfois de partir assez tôt le lendemain).

    Pour nous aider dans notre quête, nous nous sommes beaucoup servi du guide Church, un gros livre vert édité par des Américains (Mike et Terri Church) qui recense beaucoup de camping au Mexique (mais aussi quelques un plus au sud) et qui donne de bonnes indications (localisation, prix, à faire dans le coin...) Malheureusement ce livre n'est plus édité (les Américains ne voyagent pas assez au Mexique, ils ont trop peur!) mais vous pouvez probablement encore trouver toutes les infos sur leur site internet. Du coup, les infos du guide papier sont très dépassées (la dernière édition date de 2008) mais vous pouvez vous reporter au site internet pour des infos à jour.

    Il faut savoir qu'il est bien moins cher de payer pour camper en Amérique centrale qu'en Amérique du nord.

     

    A partir du Honduras, nous avons commencé à utiliser iOverlander, un site internet (mais aussi une application) faite par et pour les voyageurs au long court (comme son nom l'indique). Tout ce que vous voulez savoir sur un site de camping se trouve là! C'est, et de loin, le must des guides de campings, en tout cas pour l'amérique latine!

    De nouveaux spots sont ajoutés chaque jour et vous pouvez vous aussi contribuer à son essor en y ajoutant vos propres découvertes. Autre gros atouts, certains campings sont devenus des "musts" (une poignée par pays) et vous pouvez être surs d'y trouver d'autres overlanders (super agréable de pouvoir discuter avec des collègues!). Le coté négatif de iOverlander : il a tendance à rendre accessible et "célèbres" certains spots. Le bon point c'et que vous ne passerez pas à coté d'un super camping sans en avoir connaissance, mais cet afflux de touristes à tendance à augmenter les prix demandés par les proprios pour les nuités...

     

    • Les rencontres

     

    On ne va pas vous le cacher, une fois sortis des Etats-Unis, les voyageurs comme nous sont des OVNI. Les gens ne comprennent pas pourquoi nous faisons ça et pense que nous sommes les plus riches du monde pour se le permettre. Ca les dépasse carrément.

    Tout ceci n'enlève en rien la beauté des rencontres. Nous aimons beaucoup échanger avec les gens, comprendre comment ils vivent, avec quoi (certains salaires vont vous faire hérisser les cheveux) et savoir de quoi leurs journées sont faites.

    Nous nous sommes tout de même heurtés à un mur au Guatemala. Nous avons trouvé les gens assez froid dans l'ensemble (peut être dû au fait que la majorité sont des Mayas et que ce n'est pas dans leur culture de s'ouvrir aux blancs) et les plus chaleureux (entendre par là ceux qui répondaient le plus à nos coucous sur la route) sont les Costa Riciens (peut être par ce qu'ils ont plus l'habitude de voir des blancs arpenter leurs routes).

     

    Si vous voyagez en Land Cruiser, ne comptez plus sur lui pour attirer le regard, à partir du Guatemala on ne voit plus que ça! Ici tout le monde ou presque roule en Toyota et les Land Cruiser (ambulance ou voiture de police) courent les rues.

     

    Autre chose à laquelle il va falloir vous habituer : les chiens errants. Ils sont absolument partout et vous pouvez les trouver dans toutes les tailles, couleur et état de santé. Il n'y qu'au Costa Rica qu'ils font moins pitié, peut être un reflet de l'état de santé du pays.

     

    •  Divers

     

    A partir de maintenant, prenez une bonne habitude : jeter le papier toilette dans la poubelle à côté.

     


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