Du 20 au 29 février 2016

Nous voici de retour de notre escapade en Terre de Feu. Aller "jusu'au bout du monde", c'était incontournable pour un voyage comme le notre.

Ne sachant pas trop si les blocages routiers sont toujours d'actualité, on décide de rouler au maximum jusqu'à rejoindre El Calafate (en même temps on est au milieu de la Patagonie sauvage et déserte, donc pas grand chose d'autre à faire...)

La ville est remplie de touristes. Et quand je dis remplie c'est vraiment remplie! Il y a des gens partout, impossible de se garer en ville, des rues sont fermées à la circulation pour laisser les touristes déambuler... ce n'est pas trop notre tasse de thé mais il y a des endroits à ne pas rater. C'est le cas du glacier Perito Moreno, seule partie du parc national Los Glaciares qui est payante. Et comme d'habitude c'est cher pour les touristes étrangers, 260$/pers (environ 16€). Il n'est pas possible d'accéder au glacier en voiture, il faut se garer sur un parking surchargé et prendre une navette. Bien entendu nous y sommes un dimanche et il faut que nous tombions à la fin d'un festival de musique à El Calafate avec comme dernier invité Ricky Martin. Autant vous dire que tout déborde littéralement de gens.

Cela n'entame en rien la fascination que nous avons devant le glacier. Il est si proche de nous qu'on a l'impression de pouvoir le toucher. L'endroit est bien aménagé avec des passerelles (un peu glissante il faut bien le dire) qui nous permettent de le voir sous plusieurs angles. L'instant est magique.

Tous les 3 ou 4 ans le glacier rejoint la terre ferme et bouche la rivière avant qu'un tunnel ne se creuse et que tout s'effondre (nous apprendrons par la suite que nous avons raté ce phénomène de quelques jours...)

Nous arrivons au moment où la glace rencontre la terre. Nous sommes donc face à un mur de 60 à 70m de haut (il y a un peu plus de 100m sous l'eau) et plusieurs morceaux se détachent pendant que nous sommes là. Le bruit est impressionnant, entre le coup de fusil et celui de canon selon la taille des morceaux.

Nous rejoignons ensuite El Chalten et la partie nord du parc national. Ici tout est nettement plus calme. La ville est plus petite (c'est plus un village), l'ambiance bien plus "backpackers" et les prix plus abordables. En plus, l'accès à cette zone du parc national est gratuit et les possibilités marches (de 30 min à 3 jours, c'est à vous de choisir!) ne manquent pas!

On commence par une petite mise en jambe avec les petits sentiers du Condor et de l'Aigle. Pas d'aigle en vue mais bien une dizaine de condors qui viennent nous émerveiller. Le vent au sommet est assez puissant et nous devons nous cacher derrière les rochers pour admirer la vue.

L'attraction d'El Chalten (le village) réside en un sommet en particulier : le Fitz Roy, sommet mondialement (re)connu, dont le nom originel est "El Chalten" : "littéralement la montagne qui fume". En effet il y a toujours un filet de nuages au sommet qui peut faire penser à un volcan (pas très flagrant sur nos photos, on avait un temps MAGNIFIQUE !!)

Nous choisissons ensuite de faire une marche moins fréquentée que la classique "Fitz Roy" (trop de monde l'empreinte, et en plus elle est assez longue et difficile) qui nous mènera à un point de vue sur le glacier Piedras Blancas (Pierres Blanches) et un petit lac. Nous avons de la chance, la vue est dégagée tout du long de la marche et nous en prenons plein les yeux.

Le parc national Los Glaciares restera gravé dans nos mémoires, nous n'avions jamais eu l'occasion de voir des glaciers sous cet angle (ben oui ce n'est pas pareil quand on skie dessus!) et cette découverte nous fait, une fois de plus, nous dire qu'on a vraiment de la chance! C'est quand même chouette la vie d'Overlanders!

Avant de faire une nouvelle escapade au Chili, nous nous arrêtons dans un dernier site argentin, la Cueva de los Manos, la grotte des mains. Nous arrivons un peu après 19h, pensons passer la nuit tranquillement sur le parking et visiter le site le lendemain matin mais il n'est pas/plus possible de dormir sur leur parking. Qu'à cela ne tienne, en courant un peu nous rattrapons la dernière visite qui vient de partir.

La visite est sympa (120$/pers, environ 8€). Plus de 2 000 mains datées de 9 300 à 1 300 avant notre ère ont été recensées sur les murs. Elles sont "en pochoir" c'est à dire que les personnes qui les ont faites ont posé leur main sur le mur et craché la couleur par dessus en se servant notamment d'os de guanaco pour diriger leur souffle. Les couleurs sont extraites de plantes ou de minéraux en tout genre.

Les peintures ont été très bien conservées grâce au "toit" naturel que la roche forme par dessus.

Après notre visite, nous décidons de passer la soirée avec un couple de français qui était dans notre groupe. On discute dans le vent glacé de Patagonie avant d'aller se glisser dans nos couettes vers minuit complètement frigorifiés. Le vent ici ne pardonne pas!